Son sixième album, qui devrait être rénommé Boring Valley.
Et oui, encore une pré-écoute et nouveauté révélée par La Langue Acide !
John Mayer sort le 20 Août son sixième album de studio, Paradise Valley. Plutôt ennuyant et sans nouveauté, il commence avec un des seuls morceaux qui sont intéressants : Wildfire. Avec un riff catchy et une mélodie vocale qui nous donne envie de chanter avec. Haha, essayez d’apprendre les paroles ! Vous allez tout de suite laisser tomber cette envie et offrir votre copie de l’album à votre sœur de 16 ans : on les découvre complètement stupides et sans aucun intérêt, simplement de la soupe et des paroles d’amour qui semblent être sorties des années 1980 et de la phase horrible de Santana (les solos géants en moins) et la volonté de M. Mayer de diminuer le rythme, histoire d’avoir une vie plus tranquille. Yeah, whatever. Quelques fois des paroles un peu plus construites, basées sur des souvenirs (Dear Marie), mais lorsque les refrains arrivent, on découvre les mêmes histoires d’amours et puis des solos sans inspiration ou innovation.
Les instrumentaux restent dans un mélange blues-pop, comme d’habitude chez John Mayer, mais cette fois-ci chargé de country, renforcé par les arrangements et l’ambiance un peu dreamy. Son problème à la voix ne semble pas l’avoir vraiment changé, sauf par le moindre nombre de notes aiguës et le ton moins bluesy, particularités déjà vues dans son précédent opus, Born and Raised. On peut avouer que le John Mayer de 2010 nous manque ! Oui, celui qu’avait donné une interview polémique à Playboy en appelant son phallus de « white supremacist » (traduction non nécessaire) ! Il est où, ce Mayer-là ??
Titre 4, Paper Doll. Enfin une chanson qui vaut vraiment l’écoute. Le single principal de l’album est doté d’une bonne ligne de guitare et une mélodie vocale intéressante, avec un chorus catchy et le tout sans des paroles d’amour-soupe-on-dirait-que-j’ai-écrit-ces-chansons-à-15-ans-pour-mon-premier-amour. Le grand problème c’est que John Mayer a toujours fait ce genre de paroles et de chansons. Certes, ses deux albums Continuum et Battle Studies on été marqués par un côté bien plus bluesy et plus construits (donc, plus intéressants), mais ses opus ont toujours été de la soupe presque totale. Malgré une reprise de Call Me the Breeze de JJ Cale (décédé le 26 juillet), l’album reste sans innovation et presque le même que son précédent, surtout la deuxième moitié (et les duos avec Katy Perry et Frank Ocean n’aident pas vraiment). Quelqu’un pourrait lui redonner une peu de Robert Johnson ou Son House, s’il vous plaît ??
Un 4/10 serait assez juste. Veuillez m’excuser maintenant, je vais réveiller mon chien, puisque meme lui s’est endormi d’ennui avec cet album, en vous laissant avec la seule chanson intéressante : Paper Doll.
La Langue Acide 